Je viens de lire une bien étrange bédé, au récit
complètement interverti. Il y a comme un
Décalage
Résumé éditeur :
Cette fois-ci, le lecteur est invité à
suivre l'errance du héros en quête de sa propre épaisseur, et les pérégrinations
des personnages secondaires en quête de leur histoire. Un huis clos
"outdoor" où l'absurde et la logique dialoguent de part et d'autre de
l'horizon des évènements.
Mon avis :
Nous suivons pour la sixième fois Julius Corentin
Acquefaques, ce fameux personnage prisonnier des rêves. Ici notre héros devient
l'antihéros de cette non-aventure. Julius arrive trop tard ou trop tôt dans
l'histoire (la preuve on commence à la page 7 sur la couverture) et devient
invisible. Sa présence est tout de même assuré en tant que narrateur, mais
rassurez-vous les "seconds rôles" sont là pour "assurer".
D'ailleurs le "leader" disparaissant, les personnages secondaires
montent-ils en grade ?
Un album absolument décalé à la non-aventure palpitante.
Marc-Antoine Mathieu nous propose ici de nous interroger sur la condition de "héros",
quel est son but ? Est-ce le seul à faire avancer l'histoire ? Au travers de divers lieux, de réflexions autant
philosophiques que truculentes et de différents jeu-de-mots l'auteur nous
propose son raisonnement dans les rouages de la bande-dessinées.
Marc-Antoine Mathieu triture le fil délicat de la logique sans
jamais le couper, tout en faisant des références à Vian, Fred ou encore
Ionesco.
Le tout nous est bien sûr livré dans un album plein d'humour,
d'absurde, de réflexions philosophiques et des surprises dans la mise en page.
Bref le talent de cet auteur se développe d'album en album,
il faut le suivre.
Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves Vol.6 Le Décalage -DELCOURT - 14.30 € -
Marc-Antoine Mathieu
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