Aliénations

 30 août 2010

Quelle est cette voix dans le lointain ?

Est-ce le cri, d’un chien, d’un enfant ?

Ce sont les pins chagrins

qui se frôlent, bercés par le vent…

Mais je le tais, reste innocent.

Tu trembles, ça te fait peur,

j’en profite…

Mes bras se font câlins,

j’aime sentir battre ton cœur

là, dans le creux de ma main,

pendant que s’entrelacent

nos corps, imitant

les cimes des pins élancés.

Le rythme saccadé de nos râles essoufflés

falsifie ce qui t’avait tant effrayé :

ce vent nocturne s’amusant

à courir entre les branches.

Tu trembles, ça te fait peur,

j’hésite…

Je ne saisis pas l’instant, s’agitent

mes mains, mes pensées.

Extatisme de l’(h)être

le vent n’agit pas sur moi

à lui je suis étanche

Je te déçois,

moi aussi. Je m’efface

devant des rêves traîtres…