De Larmes et de Vent

Hères

    10 décembre 2009

Nous reprîmes notre route, toujours guidés par les nuages blancs qui filaient vers ce sommet vertigineux. Mais déjà ils s’accrochaient à lui ou plutôt le percutaient. Bientôt ils camoufleraient l’à pic. Les nuages sont les ‘voitures ’ du ciel, et là, l’un d’eux n’avait pas vu l’obstacle qu’était cette cime et l’avait pris de plein fouet. Ses poursuivants, ses pairs, tout comme les chauffards n’avaient rien pu faire pour l’éviter et s’étaient encastrés les uns dans les autres, gigantesque carambolage céleste… Leur fluide vital se répand sur toute leur surface, les rendant plus opaques virant au gris, de plus en plus sombre. Bientôt leurs ‘frères ’, les pleureront et nous, pauvres hères, qui vivons dans un monde en dessous du leur, récolterons leurs larmes…

Les larmes célestes sont l’eau de nos vies, nous vivons des peines du ciel…